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Le Mujao vient de revendiquer le double attentat du Niger : au moins 23 morts

Un double attentat à la voiture piégée a visé jeudi un camp militaire à Agadez, la grande ville du nord du Niger, un pays voisin du Mali, ainsi qu’un site d’uranium du groupe français Areva, à Arlit, plus au nord. De source officielle, 23 personnes ont trouvé la mort à Agadez, dont 18 militaires, tandis que, selon Areva, treize personnes, toutes de nationalité nigérienne, ont été blessées sur son site d’Arlit.

Le groupe jihadiste Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), a revendiqué jeudi auprès de l’AFP le double attentat au Niger contre l’armée nigérienne et le groupe français Areva.

Le Mujao revendique le double attentat
«Grâce à Allah, nous avons effectué deux opérations contre les ennemis de l’islam au Niger», a déclaré Abu Walid Sahraoui, porte parole du Mujao, le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest qui a revendiqué jeudi le double attentat au Niger contre l’armée nigérienne et le groupe français Areva. «Nous avons attaqué la France et le Niger pour sa coopération avec la France dans la guerre contre la charia», a-t-il ajouté, en menacant d’autres actions.
«Nous allons continuer les attaques contre la France»
«Nous allons continuer les attaques contre la France et tous les pays qui sont avec la France contre l’islam dans la guerre du nord du Mali», a-t-il affirmé. Le Niger est engagé au sein de la force africaine au Mali déployée à la suite de l’offensive lancée en janvier par l’armée française contre les groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda, dont le Mujao. Le Mujao a occupé pendant plusieurs mois en 2012 Gao, la plus grande ville du nord du Mali où l’armée nigérienne fut l’une des premières à arriver après sa libération par les soldats français fin janvier.Ce groupe, également accusé de trafic de drogue, a déjà commis plusieurs attentats suicides dans le nord du Mali depuis la reprise de cette région par les troupes françaises et africaines, mais c’est la première fois qu’il revendique de tels attentats en dehors du territoire malien.

Treize collaborateurs d’Areva ont été blessés à Arlit a annoncé jeudi le groupe français d’énergie nucléaire dans un communiqué. «La mine de Somaïr, exploitée par le groupe Areva, a fait l’objet d’une attaque terroriste ce matin aux environs de 5h30 heure locale», indique le groupe, qui «condamne cette attaque odieuse» contre ses personnels. «Les 13 blessés sont tous de nationalité nigérienne», a indiqué dans la matinée un porte-parole du groupe à l’AFP, sans donner plus de précision sur leur état.

La filiale nigérienne d’Areva, Somaïr, codétenue avec l’Etat du Niger, extrait le minerai d’uranium de mines à ciel ouvert à une profondeur de 50 à 70 mètres à partir d’un gisement situé à 7 km au nord-ouest de la ville d’Arlit.

Deux attentats pratiquement au même moment à Arlit et à Agadez

Selon un employé de la Somaïr, l’une des sociétés d’Areva exploitant l’uranium dans la zone, joint sur place, «des responsables de la société nous ont indiqué que le kamikaze est mort dans l’explosion.

«Un homme en treillis militaire conduisant un véhicule 4×4 bourré d’explosifs s’est confondu aux travailleurs de la Somaïr et a pu faire exploser sa charge devant la centrale électrique de l’usine de traitement d’uranium située à 7 km d’Arlit», précise cet employé sous couvert d’anonymat. «Maintenant, ajoute t-il, tout est calme en ville et le travail n’a pas cessé», faisant état de «dégâts mineurs» sur le site.

Areva précise que les blessés sur son site ont été pris en charge par les services de secours locaux et annonce un renforcement de la sécurité sur ses sites, assuré par les forces nigériennes. Le groupe souligne travailler «en lien étroit avec les autorités nigériennes et françaises» dans ce contexte de menace terroriste.

Quatre Français, enlevés en 2010 à Arlit, toujours otages
Sept employés d’Areva et un sous-traitant avaient été enlevés le 16 septembre 2010 à Arlit par Al-Quaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Quatre Français, Daniel Larribe, Thierry Dole, Marc Féret et Pierre Legrand, restent aux mains de leurs ravisseurs. Ils «sont en vie», a déclaré récemment le président nigérien Mahamadou Issoufou sur France 24, alors que la guerre au Mali a fait craindre pour la vie des otages français au Sahel. «Mais où sont-ils ? Il est extrêmement difficile de le dire», avait-il reconnu.
En septembre 2010, Areva avait évacué une très grande partie de son personnel expatrié au Niger après l’enlèvement par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) de sept salariés du groupe et de son sous-traitant Sogea-Satom, une filiale du groupe de BTP Vinci, travaillant dans la mine d’uranium d’Arlit. Trois otages, une Française, un Togolais et un Malgache, ont été libérés en février 2011, mais quatre employés (un d’Areva et trois de Vinci) sont encore détenus.En septembre 2010, Areva avait évacué une très grande partie de son personnel expatrié au Niger après l’enlèvement par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) de sept salariés du groupe et de son sous-traitant Sogea-Satom, une filiale du groupe de BTP Vinci, travaillant dans la mine d’uranium d’Arlit. Au total, Areva emploie 2.700 personnes au Niger et estime à 5.000 les effectifs de sous-traitants.

Un premier attentat s’était produit environ une demi-heure plus tôt à Agadez, à 240 km au sud d’Arlit, faisant au moins dix morts selon l’AFP, citant une source occidentale. «Il y a eu une explosion devant le camp militaire d’Agadez», a déclaré à l’AFP le ministre de la Défense Mahamadou Karidjo. «L’explosion est, selon lui, due à un véhicule bourré d’explosifs.»

«Les assaillants ont été neutralisés, précise le ministre. Ce sont des « peaux rouges ».» Allusion à des membres des communautés touareg ou arabe.

Barka Sofa, un habitant de la grande ville du Nord désertique, cité par l’AFP, évoque «une forte explosion devant le camp» vers 5 heures du matin (4 heures GMT), «suivie de rafales et d’échanges de tirs à l’arme lourde». A présent, poursuit-il «toutes les rues d’Agadez sont bouclées, l’armée ratisse la ville».

Une première dans l’histoire de ce pays engagé militairement au Mali voisin

Il s’agit des premiers attentats du genre dans l’histoire de ce pays pauvre et sahélien, engagé depuis début 2013 au Mali voisin contre des mouvements jihadistes. En revanche, le Niger a subi ces dernières années plusieurs attaques et enlèvements perpétrés par des groupes islamistes, notamment dans le nord du pays.

Le Niger est engagé au sein de la force africaine au Mali (Misma) qui s’est déployée à la suite de l’offensive lancée en janvier par l’armée française. L’opération menée par la France, en appui à l’armée malienne, a permis de reprendre le Nord malien aux groupes liés à Al-Qaïda qui l’occupaient depuis 2012, y commettant de multiples exactions.

Au cours des derniers mois, l’armée nigérienne a renforcé la surveillance de sa longue frontière avec le Mali pour empêcher l’infiltration d’éléments des groupes islamistes venus de ce pays.

Paris condamne
La France a condamné ce jeudi matin les attentats perpétrés dans le nord du Niger contre un camp militaire à Agadez et un site du groupe nucléaire français Areva à Arlit, faisant état de «personnes décédées», sans précision. «La France condamne avec la plus grande fermeté les attentats qui ont visé ce matin l’armée nigérienne à Agadez et un site minier exploité par une entreprise française à Arlit», a déclaré le porte-parole du Quai d’Orsay Philippe Lalliot en présentant ses condoléances «aux familles des personnes décédées».

Source : LeParisien.fr

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Modibo TEMBELY est co-administrateur de ce site web.

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