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Le ministre des Mines Boubou Cissé devant la presse : Le secteur doit mieux contribuer à la croissance

Avec une contribution de 250 à 300 milliards de FCFA, le secteur minier occupe depuis près de 20 ans, une place de choix dans l’économie malienne.

Mais le constat accablant est aujourd’hui établi que les recettes et d’autres formes de retombées des mines n’ont pas été utilisées dans une optique de développement économique et social. A cet effet, « le gouvernement malien veut faire du secteur minier un moteur du développement socio-économique pour créer des emplois et réduire la pauvreté », indique devant la presse, le ministre des Mines Boubou Cissé.

Cette conférence de presse de ce mercredi 9 juillet, se tient à un moment où le sous secteur de l’orpaillage connait des convulsions avec un affrontement sanglant ayant fait des morts d’hommes, entre les orpailleurs et les gendarmes chargés de les déguerpir, conformément à un arrêté interministériel, en date du 6juin 2014.

« La cohabitation entre les mines industrielles et l’orpaillage, constitue de nos jours, une source de conflits dans les zones minières, les orpailleurs menant leur activité sur des titres miniers attribués régulièrement à des compagnies minières », précise une note introductive du département.

Les incidents de Kobada de la semaine dernière ont entrainé 56 personnes ont été interpellés parmi les orpailleurs, des saisis portant sur 4 motos pompes, 6 manchettes, 2 appareils détecteurs d’or, 20 marteaux, 50 pioches, selon le département des Mines.

Au cours de la conférence de presse, le ministre des Mines Boubou Cissé a souligné que le gouvernement veut « faire en sorte d’accroitre la contribution des mines dans notre économie, et qu’elle soit la plus distributive possible ».

Les mines doivent contribuer à une croissance durable et au développement économique et social, a insisté le ministre des Mines Boubou Cissé. Pour cela, il y a des axes, dont la réaffirmation du rôle de l’Etat dans la gestion du secteur au service de la nation ; la mise en œuvre d’une stratégie de développement basée sur la diversité des ressources.

Il s’agit de prendre appui dans l’exploitation d’autres types de minerais pour être moins dépendant de l’or, gérer ce secteur de sorte que l’activité minière puisse s’inscrire dans un projet global de développement, selon le ministre Boubou Cissé.

Organiser le sous-secteur artisanal

Il s’agira aussi de développer le sous secteur artisanal qui regroupe entre 500 000 à 1 million de personnes, en le faisant passer de l’informel au secteur formel.

L’orpaillage est une activité multiséculaire avec une production de 4 à 5 et pouvant atteindre jusqu’à 15 tonnes, qui échappe au contrôle de l’Etat. Si le Mali doit s’appuyer sur le secteur pour sa croissance, aussi, 20 000 à 40 000 de ses enfants migrent-ils sur les sites d’orpaillage, avec un impact certain sur leur éducation.

Ce beau monde impacte également sur l’environnement avec l’utilisation de produits extrêmement toxiques sur l’homme et avec des conséquences dramatiques sur les populations. Les conséquences sur l’environnement sont également le déboisement des zones d’orpaillage, la pollution des rivières et des eaux souterraines, énumèrent le ministre.

Le 6 juin 2014, un arrêté interministériel des ministres des Mines ; de l’Intérieur et de la Sécurité ; de l’Environnement de l’Eau et de l’Assainissement ; et le ministre de la Décentralisation et de la Ville, porte interdiction de l’activité d’orpaillage pendant la période hivernale au Mali (15 mai au 30 Octobre).

En outre cette disposition, des mesures non contraignantes doivent être prises pour retenir les jeunes afin d’arrêter le flux migratoire vers les sites d’orpaillage, explique le ministre.

Selon lui, les orpailleurs traditionnels qui utilisent l’orpaillage mécanisé doivent se conformer à la législation, a indiqué le ministre, car l’Etat a le devoir de sécuriser les investissements.

Cependant note-t-il, 90 % des orpailleurs opérant au Mali, sont des étrangers, venant du Burkina Faso, la Guinée et le Sénégal. Selon lui, avec l’interdiction, ils sont certainement rentrés chez eux. Mais, il y a lieu de faire en sorte qu’ils n’y reviennent plus. Un forum national sur l’orpaillage se tiendra prochainement pour définir les contours de ce sous-secteur, a indiqué le ministre.

SOURCE: Le Républicain

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