A peine quelques jours avant l’assassinat des journalistes français, le Mnla avait menacé le gouverneur de Kidal de mettre la ville à feu et à sang. Et pour cause : le Mnla ne veut plus voir le drapeau malien flotter sur le bâtiment qui abrite la BMS- banque malienne de solidarité.
Le Mnla avait envoyé une lettre au gouverneur avec ampliation à la Minusma pour menacer de plonger Kidal à feu et à sang si la Bms gardait le drapeau malien sur son bâtiment.
Pris de trouille, le gouverneur demande au commandant de zone de l’armée malienne à Kidal, le jeune colonel Mamary Camara dont les éléments assuraient la garde de la Bms avec la Minusma de descendre le drapeau.
En vain, le jeune colonel refuse de s’exécuter et remplace même le drapeau par un autre plus imposant. Et depuis, une tension vive est perceptible à Kidal. Mais ni la Minusma encore moins les forces Serval n’ont rappelé le Mnla à la raison.
Au contraire, le commandant de zone, Mamary Camara est rappelé à Bamako pour consultation dit-on. Et selon une source bien introduite, il serait relevé de ses fonctions. Est-ce pour avoir contrarié le Mnla ? Rien n’est moins sûr.
Et depuis, les menaces du Mnla fusent. Le gouverneur de Kidal, le Colonel Adama Kamissoko, un officier supérieur de surcroit, tremble comme une feuille à chaque fois que le mouvement touareg, qui, manifestement bénéficie d’une protection française qui ne dit pas son nom, l’interpelle. Il craint même pour sa vie. C’est dans cette vive tension que les journalistes français ont été assassinés.
Le matin