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IBK mise sur Modibo Keïta pour sortir le Mali de la crise

Le gouvernement malien a appelé, mardi, le Conseil de sécurité de l’ONU à faire pression sur les mouvements armés du Nord pour qu’ils s’impliquent davantage lors du prochain round de négociations intermaliennes prévu à Alger au mois de février prochain.

Le changement était dans l’air depuis quelques jours. Et c’est finalement jeudi que le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), s’est décidé à nommer Premier ministre son actuel représentant aux négociations de paix avec les groupes rebelles, Modibo Keïta, en remplacement de Moussa Mara. Les deux décrets, portant sur la «démission» de M. Mara, en fonctions depuis avril 2014, et sur la nomination de M. Keïta, ont été lus dans une déclaration du secrétaire général de la Présidence diffusée à la télévision publique.

«Le président de la République a voulu donner un nouveau souffle à son quinquennat et il a estimé qu’il fallait un autre homme», a indiqué à l’AFP un proche collaborateur du chef de l’Etat. Devant les innombrables défis auxquels fait face actuellement le Mali (crises politique et sécuritaire, difficultés économiques, famine, etc.) et dans le souci probablement aussi de tenir quelques-unes de ses promesses de campagne, IBK a donc choisi de miser sur un homme au-dessus des calculs politiciens et l’expérience. Moussa Mara n’a, semble-t-il, pas été aussi efficace dans son travail qu’il l’aurait souhaité.

A rappeler que M. Mara avait été nommé pour relancer la réconciliation nationale en panne, en remplacement d’Oumar Tatam Ly qui fut Premier ministre pendant un peu plus de sept mois. Malgré sa détermination, il n’a pas réussi à se faire accepter par la classe politique. Cela ne semble pas être le cas de Modibo Keïta, dont la nomination paraît faire l’unanimité.

Ce nouveau changement de gouvernement intervient alors que les pourparlers avec les groupes rebelles du Nord sont censés aboutir à un accord dans les prochaines semaines. Dans cette perspective, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a demandé mardi au Conseil de sécurité de l’ONU de faire pression sur les mouvements armés du nord du Mali impliqués dans les négociations d’Alger.

«A la veille de la reprise des pourparlers d’Alger, je voudrais demander aux membres du Conseil, qui en ont les moyens, d’exercer les pressions nécessaires pour amener les premiers responsables des mouvements armés à s’impliquer personnellement dans le processus d’Alger», a-t-il déclaré devant le Conseil. Cette nomination tombe également en pleine recrudescence des actes terroristes dans le nord du Mali.

Le redéploiement des terroristes d’Al Qaîda au Maghreb islamique (Aqmi) est, par exemple, de plus en plus perceptible au nord de Tombouctou. Plusieurs sources locales ont fait état de la présence massive, le mois dernier, d’éléments de ce groupe plus précisément du côté de la frontière avec la Mauritanie.

Pas plus tard que mardi dernier, des hommes armés ont attaqué une localité du Centre, tuant un civil. Le groupe armé a pris pour cible la mairie de Djoura, localité située à environ 60 km au sud de Nampala, dont ils avaient attaqué le camp militaire lundi. Onze soldats maliens ont été tués et neuf autres blessés dans l’assaut. Une source sécuritaire à Bamako, citée jeudi par l’hebdomadaire Jeune Afrique, a indiqué qu’Aqmi est revenu à son dispositif d’avant 2012, même si le nombre de ses combattants s’est réduit à environ 300.

«Ils distribuent des tracts pour intimider les populations et enlèvent les personnes qu’ils suspectent d’espionnage pour le compte de tel ou tel pays qui les combat», assure la même source. D’autres sources affirment qu’«il n’y a pas de nouveaux éléments étrangers venus récemment grossir les rangs des terroristes et qu’il s’agit toujours des hommes de Yahya Abou El Hammam, chef d’Aqmi au Sahara, qui sortent de leur cachette».

Modibo Keïta, un grand commis de l’état

modibokeita_ancien PMLe nouveau Premier ministre malien, Modibo Keïta, nommé jeudi par le président Ibrahim Boubacar Keïta, est une personnalité respectée qui a déjà exercé ces fonctions en tant que chef d’un gouvernement de transition.

Agé de 73 ans, ce natif de Kolikoro, au nord-est de la capitale Bamako, a commencé sa carrière comme instituteur en 1963, avant d’entrer au gouvernement, d’abord comme directeur de cabinet du ministre de l’Education nationale (1979-1982) puis comme ministre de l’Emploi (1982-1986) et des Affaires étrangères (1986-1989).

Marié et père de cinq enfants, il a également exercé les fonctions d’ambassadeur, ainsi que de secrétaire général de la Présidence (1999-2002) sous Alpha Oumar Konaré.

Il a été nommé en avril 2014 «haut représentant» du Président pour les pourparlers de paix lancés en juillet 2014 à Alger entre le gouvernement et les groupes armés du nord du pays, censés aboutir très prochainement à un accord de paix.

source : elwatam

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