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Déclaration de politique générale : L’état des lieux des tares fait par le Premier ministre

La Déclaration de politique gouvernementale du Premier ministre Moussa Mara était fortement attendue et avec impatience par la classe politique malienne et l’ensemble du peuple, de façon générale. Cela s’explique par les crises que le pays traverse.
Les attentes sont grandes.

Les institutions de la République ont été soumises à rudes épreuves. Le tissu social a été abîmé, de même que celui économique. Des acteurs politiques ont été désavoués pour leur gestion des affaires publiques. Le pays était au bord du gouffre.

C’est le mardi dernier que le chef du gouvernement s’est prêté à l’exercice de Déclaration de politique générale devant les élus de la Nation à l’Assemblée nationale. C’est le vendredi 2 mai 2014 que les débats ont eu lieu autour de cette déclaration de politique générale à l’Hémicycle, avant qu’elle soit adoptée par les élus à 121 pour, 22 contre et 0 abstention.

Dans sa Déclaration de politique générale, le Premier ministre Moussa Mara a touché du doigt les tares de la société et de la démocratie malienne. Il a énuméré un certain nombre de situations dont la correction est nécessaire pour la bonne gouvernance.
C’est cela la préoccupation essentielle en démocratie. Ainsi, dans son intervention, le Premier ministre a dit : «Jamais dans notre histoire récente, les Maliens n’ont en aussi peu confiance en eux-mêmes et en leur pays.

Du militaire dépenaillé qui fuit devant l’adversaire, au jeune diplômé, expert en trafics de tous genres, en passant par l’agent de l’Etat qui pille les faibles ressources de l’Etat à son seul profit. Sans parler du directeur qui remplit son service de militants incompétents ou encore le commerçant trompant les impôts ou la douane, d’autant plus facilement que certains agents sont complices. Chacun veut tirer la couverture à lui, quitte à la déchirer, au détriment des plus faibles…»

A l’analyse de ce passage de la Déclaration de politique générale du Premier ministre Moussa Mara, on se rend compte qu’il sait exactement ce qui se passe dans le pays et dans la plupart des secteurs d’activités et qui constitue les goulots d’étranglement de l’économie nationale, du développement socio-économique et du bien-être des populations.

Dans ce passage, l’accent a été mis sur les formes de la corruption, de la délinquance financière des agents de l’Etat, mais aussi sur les diverses malversations des opérateurs économiques vis-à-vis des impôts et des services de douanes.
Et Moussa Mara de mettre l’accent sur le népotisme dans l’administration publique par des hommes politiques qui, souvent font la promotion des militants incompétents en guise de récompense électorale.

Toute chose qui rend peu performant le travail gouvernemental. A cela, il faudra ajouter l’effritement de la confiance chez le Malien ces dernières années et surtout, l’insuffisance criarde de moyens logistiques à mettre à la disposition des militaires.

La conséquence de cet état de fait a été le constat amer de leur fuite face à l’adversaire.

Aujourd’hui, plus que jamais, il est nécessaire de mieux outiller les forces, armées et de sécurité afin qu’elles puissent faire face sans crainte à l’adversaire. Tant que nous ne seront pas dans cette disposition, nous ne parviendront pas à rétablir de façon durable la paix et la sécurité dans les régions nord du pays. Cela est nécessaire pour redorer le blason de l’armée malienne, réhabiliter l’image du Malien, son honneur et sa dignité.

L’homme qu’il faut à la place qu’il faut, c’est ce qu’on a toujours clamé haut et fort au Mali. Le moment est venu de faire de cela une réalité, afin que l’administration publique soit de moins en moins politisée, car sa forte politisation nuit dangereusement à ses performances.

En ce qui concerne les jeunes diplômés, le gouvernement a déjà annoncé la création d’emploi qui permet de résorber au maximum le chômage des jeunes. Cela est aujourd’hui une des priorités du nouveau gouvernement qui ne doit pas rester lettre morte.
Pour ce qui est de la corruption et de la délinquance financière des agents de l’Etat, il faudra renforcer la vigilance dans le suivi des mécanismes de contrôle interne des services publics, mais aussi tout mettre en œuvre pour moraliser les conditions de passation des marchés publics.

Que les commerçants parviennent à échapper à la douane, est la preuve de corruption sur fonds de complicité entre agents de l’Etat et opérateurs économiques, mais aussi de l’inefficacité des mécanismes en matière de recouvrement ou de dédouanement.

Le gouvernement Mara, pour parvenir à renverser la tendance et atteindre ses objectifs dont celui d’une croissance à deux chiffres, doit s’atteler à mieux restructurer les mécanismes de contrôle interne des services publics.

Source: Le Pouce

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