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Boeing 737 d’IBK : Que devient donc l’oiseau de malheur ?

Depuis plus de deux semaines au moins, le nouvel avion présidentiel du Mali est introuvable. Le Boeing 737 paré aux couleurs d’IBK a, en effet, disparu des radars comme par enchantement. Et aucune explication officielle n’est donnée au peuple malien, obligé de se livrer à des conjectures.

Ainsi, l’hypothèse de révision longtemps murmurée dans les coulisses du pouvoir est balayée par celle de la saisie de l’avion par les Américains pour déclaration de vente frauduleuse. Une dernière version souffle à l’oreille que l’Aéronef est cloué au sol pour être vendu sur exigence des institutions de Bretton Woods. Pire, l’avion présidentiel d’IBK n’aurait même pas de papiers sur la foi des missions conférées à l’Agence nationale de l’aviation civile.

Dans tous les cas de figure, l’enseignement principal, c’est que l’oiseau de malheur est hors de vue des Maliens. Pour l’honneur du Mali ? Pour le bonheur des Maliens ?

L’histoire rattrape le président Ibrahim Boubacar Kéïta, le Premier ministre, Moussa Mara, le ministre de la justice et des droits de l’homme, Mohamed Ali Bathily et tous les détracteurs de l’ancien régime qui avaient, à une époque récente, mis la République en ébullition en propageant et en défendant que l’avion présidentiel sous ATT et sous la transition 2012 n’avait pas de papier et ne répondait à aucune garantie de sécurité. Raisons pour lesquelles IBK louait des avions pour ses déplacements et qu’un Boeing 737 fut acheté à 17, voire 20 milliards par le nouveau président.

Ailes brisées

Mais, voilà : après à peine trois mois de vol, l’oiseau de malheur et de tous les malheurs ne déploie plus ses ailes. Il est stationné dans un coin de la planète tenu secret au peuple malien pour qui la seule certitude, c’est que l’avion d’IBK n’est pas au Mali.

La « disparition » de l’avion a été constatée lors du dernier sommet de la Cedeao à Accra, au Ghana, le 10 juin dernier. A cette rencontre des chefs d’Etat et de gouvernement de la sous-région ouest africaine, le président IBK est parti à bord d’un vol régulier.

C’est pourquoi, contrairement à son habitude (image du décollage et de l’atterrissage), la télévision nationale a juste montré le président au bas de la passerelle, en train de saluer les autorités ghanéennes à l’aéroport international d’Accra.

Depuis cette anomalie et le silence coupable des autorités, les supputations sont allées bon train à propos de l’oiseau de malheur. Il a tout d’abord été annoncé en révision quelque part dans le monde, sans plus de précision. Pourquoi en révision ? Le nouveau bijou d’IBK,acquis à hauteur de 20 milliards de FCFA, serait-il déjà défaillant ?

Le député élu à Yélimané, Mamadou Hawa Gassama, a révélé lors des débats sur la Déclaration de politique générale du Premier ministre, Moussa Mara, que l’appareil a été acheté à 8 milliards de FCFAet non 20 milliards. Si tel est le cas, c’est une épave dont s’est dotée le Mali. Sinon, pourquoi ce blackout sur l’état de l’avion ? Le peuple a le droit de savoir, ne serait-ce que pour éviter les interprétations.

Mais, cette hypothèse de révision se voit aujourd’hui balayée par une autre version : la saisie de l’avionpar les Américains pour déclaration de vente frauduleuse. Le lièvre a été levé par notre confrère Le Républicain en début de semaine.

Selon le Quotidien d’Edicom, citant à son tour Le Sphinx, la variation du coût d’acquisition de l’avion, allant de 8 à 20 milliards de FCFA, a fait l’objet d’attention des services du fisc américain. C’est pourquoi, plusieurs sources parlent de saisie de l’avion par les Américains pour déclaration de vente frauduleuse.

Qu’il soit en révision ou saisi, le plus important c’est que cet avion d’IBK, qui est à la base de tous les malheurs financiers que le Mali connait aujourd’hui, est loin du pays. Et que les Maliens n’en sont pas du tout nostalgiques.

Où sont les papiers du Boeing 737 ?

Parce qu’à propos de cet oiseau de malheur, notre confrère Le Pays révèle qu’il n’a pas de papier. Et pour cause, « au moment de son achat, l’Agence nationale de l’aviation civile (Anac) n’a pas été concertée, elle qui est reconnue internationalement comme structure compétente en matière de régulation de l’aviation civile au Mali.

Tout doit passer sous son contrôle afin qu’elle appose son approbation : autorisation d’atterrissage, de survol de l’espace aérien malien et aussi son appréciation pour tout avion en voie d’être acheté par le Mali ».

A cet effet, écrit l’hebdomadaire, l’Anac n’a aucune information quant à l’existence de l’avion présidentiel. Or, sans ces infos, on ne peut immatriculer l’avion au nom du Mali. Surtout, poursuit le pays, à propos des Document de bord (Aéronef) exigés par l’Article 29 de la Convention de Chicago.

A savoir, les certificats d’immatriculation ; de navigabilité ;de limitation de nuisance ; de transporteur aérien ; carnet de route ; licences de station de l’aéronef. En outre, pour le transport de passagers, il faut la liste portant les noms des passagers avec lieu d’embarquement et de destination, et, pour le transport fret, le manifeste et la déclaration détaillée du fret.

Concernant le carnet de route, la même convention dans son article 11.5.1 de l’annexe 6 recommande un contenu : la nationalité et l’immatriculation ; la date ; les noms des membres d’équipage ; les lieux de départ et d’arrivée ; l’heure de vol ; la nature du vol (privé, travail aérien, transport régulier ou non) ; les incidents et observations si nécessaire ; la signature de la personne responsable etc.

A tout cela s’ajoute le manuel d’exploitation, ce grand registre à bord de l’avion et dans lequel se trouvent consignées toutes les informations sur l’entretien de l’appareil (quand ? où ?quoi ? Par qui ?), ainsi que les signatures des mécaniciens etc.

L’Agence nationale de l’aviation civile ne disposerait d’aucun de ces documents nécessaires pour l’immatriculation d’un avion. Plus grave encore, les ingénieurs de l’aviation civile affirment n’avoir jamais eu accès à l’intérieur de l’Aéronef afin de procéder aux vérifications de son état, au moins.D’où, ces multiples interrogations sur la procédure d’achat, la fiabilité de l’appareil et son état.

Alors, entre l’avion d’ATT (1980 Boeing 727-2K5C/N21853 N° TZ-001) et celui d’IBK (aucune donnée), lequel n’a pas de papier ?

SOURCE: L’Aube

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