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Bassirou Diomaye Faye : Un médiateur pour réconcilier la CEDEAO et l’AES dans un contexte de tensions régionales

Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye joue un rôle clé dans la médiation entre la CEDEAO et l’Alliance des États du Sahel (AES), cherchant à préserver l’unité régionale tout en répondant aux défis sécuritaires croissants. Sa mission vise à réformer la CEDEAO pour l’adapter aux réalités actuelles tout en cherchant à maintenir un équilibre fragile entre les deux organisations.

Des avancées notables dans une médiation complexe

Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a récemment fait état des progrès accomplis dans sa mission de médiation entre la CEDEAO (Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest) et l’Alliance des États du Sahel (AES). Cette mission, qui s’inscrit dans un contexte géopolitique tendu, a pour objectif de maintenir l’unité au sein de la CEDEAO tout en tenant compte de la réalité sécuritaire qui a conduit des pays comme le Mali,le Burkina Faso et le Niger à créer l’AES.

Faye, médiateur reconnu, a souligné que la coexistence des deux entités régionales était possible. Toutefois, il insiste sur le fait que pour y parvenir, il est nécessaire de réformer la CEDEAO, afin qu’elle puisse s’adapter aux nouveaux défis de la région. Ces réformes pourraient inclure une modernisation de l’organisation et de ses structures, afin de la rendre plus pertinente face aux enjeux contemporains.

Une alliance stratégique face aux défis sécuritaires

L’AES a été formée en réponse à des défis sécuritaires grandissants. Face au jihadisme et à des crises politiques et sociales multiples, les trois États membres de l’AES ont pris la décision en janvier 2024 de quitter la CEDEAO, un départ qui sera effectif en janvier 2025. Cette décision a été motivée par des critiques à l’encontre de la CEDEAO, jugée sous l’influence de l’ancienne puissance coloniale française et insuffisamment réactive face aux menaces sécuritaires grandissantes dans la région.

Ce retrait a provoqué des tensions notables au sein de la région ouest-africaine, mettant à l’épreuve l’unité et l’efficacité de la CEDEAO. Les relations entre ces deux entités régionales sont désormais dans une phase délicate, nécessitant une gestion habile pour éviter un éclatement total de la coopération régionale.

Réformes nécessaires pour une gouvernance adaptée

Pour Bassirou Diomaye Faye, bien que les tensions autour de la gouvernance de la CEDEAO soient évidentes, il ne faut pas perdre de vue les acquis importants de l’organisation. Parmi ces acquis, la libre circulation des biens et des personnes demeure un élément clé du processus d’intégration régionale. Toutefois, il préconise des réformes substantielles pour adapter la CEDEAO aux besoins actuels des États membres, en particulier face aux nouveaux défis géopolitiques et sécuritaires.

Les réformes envisagées pourraient permettre à la CEDEAO de jouer un rôle plus adapté aux réalités contemporaines, notamment en prenant en compte les préoccupations sécuritaires des États de la région. Une telle évolution pourrait contribuer à apaiser les tensions et renforcer la coopération régionale, en évitant une rupture définitive avec l’AES.
Une issue encore incertaine

Malgré les efforts de médiation de Bassirou Diomaye Faye, l’avenir des relations entre la CEDEAO et l’AES demeure incertain. Le sommet de la CEDEAO prévu prochainement sera un moment décisif pour la région, avec la possibilité de redéfinir la configuration géopolitique ouest-africaine. Les discussions en cours porteront sur la manière de reconnaître l’AES tout en préservant l’unité régionale.

L’enjeu principal réside dans la capacité des deux entités à parvenir à un compromis viable, qui pourrait permettre à la CEDEAO de se réformer tout en maintenant un équilibre avec les nouvelles dynamiques créées par l’AES. Dans ce contexte, le rôle de médiateur de Bassirou Diomaye Faye est crucial pour trouver une solution pacifique et constructive aux tensions actuelles, et garantir une coopération régionale renforcée face aux défis sécuritaires communs.

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