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ad Ag Aly de retour à Kidal : La France est-elle en rupture de ban avec le Mnla ?

Au jour d’aujourd’hui, les populations maliennes, qu’elles soient du Nord ou du Sud, ne portent pas le Mnla dans leur cœur, parce que ce groupe rebelle dit indépendantiste a fait et continue de faire le malheur du Mali dans la crise du septentrion que vit la nation, à cause de sa chimère l’Azawad, à la quelle ont mordu la France et Hollande comme un poisson affamé à l’hameçon jeté par un pêcheur providentiel.

On le sait, les malheurs du Mali font le bonheur du Mnla. A tel enseigne que l’opinion échaudée par sa duplicité et ses volte-face en vient à considérer An-çardine d’Iyad Ag Aly qui a fait son retour dans la région, pour instaurer la charia pendant le mois de carême, comme un interlocuteur plus raisonnable et fiable, en ce sens qu’il n’a pas de prétention à balkaniser la mère-patrie.
La France est-elle en rupture de ban avec le Mnla ?

On sait quel rôle a joué Iyad Ag Aly dans la libération de plusieurs otages français dans le septentrion et pourquoi sa tête n’est plus mise à prix par les autorités françaises qui tiennent à la vie des français faits prisonniers dans le désert malien comme à la prunelle de leurs yeux.

Le Mnla n’a pas pu tenir ses promesses, comme toujours, quant il a fait croire au président François Hollande et à son ministre de la Défense Le Drian, qu’il avait toutes les cartes en main pour une solution définitive à la question des otages français. Iyad redevient incontournable dans la crise du Nord-Mali.

Il est significatif qu’après le départ de l’armée malienne de Kidal après la déroute qui a suivi les événements du 17 au 21 mai 2014, qu’Iyad Ag Ghaly ait fait un retour remarqué dans la ville à la tête d’une colonne de véhicules 4×4 lourdement armés.

60 ans, Iyad, figure historique et emblématique de la rébellion touareg est celui qui a déclenché dans la nuit du 28 juin 1990 à Ménaka la rébellion à la tête du Mouvement Populaire pour la Libération de l’Azawad, le MPLA créé en 1988, le front historique de la rébellion touarègue au Mali.

La France fait preuve non pas de faiblesse, mais de complaisance avec ce chef islamiste dont les crimes furent assimilés par certaines autorités françaises à des « actes de bravoure »

De retour à Kidal où il veut instaurer la charia pendant le mois de carême, il était accompagné de ses bras droits et fidèles compagnons chargés de sa sécurité personnelle de Malick Ag Wanasnate et Moustapha Ag Warakoul, deux seigneurs de guerre.

Ce retour triomphal sur la scène de ses exploits est possible grâce à la France qui refuse de le traiter en terroriste. Iyad, allié naturel de François Hollande et des forces françaises dans l’imbroglio du Nord était identifié, localisé par les français depuis la déroute des jihadistes à Konan en 2013 à Tinzaouten, une commune algérienne proche de la frontière malienne.

Son mouvement insurrectionnel, après son éclipse, s’était transformé en HCUA, Haut Conseil pour l’Unité de l’Azawad. C’était une stratégie pour donner à sa formation une nouvelle virginité, la rendre fréquentable et pour revenir plus fort, plus tôt que prévu dans les négociations inter maliennes.

La bienveillance de la France a donc donné un répit salutaire à Iyad impliqué et jamais inquiété dans le massacre des soldats maliens faits prisonniers à Aguel Hoc, pour le remettre finalement en selle le dimanche dernier, date de son retour effectif à Kidal, une ville incontournable dans la crise du Nord, dans une région de laquelle tout part et tout revient .

C’est une belle récompense pour lui, pour avoir fait libérer le 29 octobre 2013, par son cousin Abelkrim, chef touareg d’une katiba d’Aqmi les 4 otages français enlevés par Abou Zeid à Arlit, au Niger. En la circonstance, Iyad AG Ghali avait décroché le jackpot : 20 millions d’euros de rançon.

Plus que les ravisseurs d’Aqmi, il a été le grand gagnant de cette transaction, puisqu’il aurait obtenu des autorités françaises et du président François Hollande qu’on abandonne toutes les poursuites judiciaires contre lui et ses proches et qu’on le laisse tranquille pour agir à sa guise à Kidal et dans le septentrion.

Sans doute pour les autorités françaises, le Mnla n’est plus un allié fiable, car il a suffisamment dans la crise du Nord fait la preuve de sa versatilité et de son inconstance en de multiples occasions. Elles savent que le Mnla seul ne peut pas tenir Kidal qui lui échappera inéluctablement avec le retour de tout ce que le sahel et le Sahara comptent de groupes islamistes.

Alors qu’Iyad tête de proue indiscutable et chef historique de la rébellion touarègue, d’une famille aristocratique, les Ifoghas, avec à sa disposition de nombreux combattants aguerris est une valeur solide, établie dans la région, un véritable héros aux yeux de la jeunesse touarègue qui s’identifie à lui. C’est quelqu’un sur qui la France sait désormais pouvoir compter les yeux fermés, pour des intérêts réciproques.Son deal avec la France lui permet de redistribuer les cartes à Kidal.

SOURCE: Le Guido

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