Au nord du Mali, vingt-quatre heures après des accrochages entre l’armée et le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) dans le village d’Anéfis, à environ 110 kilomètres au sud-ouest de Kidal, la situation est calme. Alors que s’ouvrent, vendredi 7 juin, les premières discussions entre Bamako et les groupes du nord, les deux camps ne devraient visiblement pas bouger.
Une sorte de statu quo précaire règne à Anéfis. Depuis mercredi midi, la bourgade est aux mains de l’armée malienne. Ce jeudi 6 juin, dans la matinée, l’état-major a une nouvelle fois indiqué que ses soldats consolidaient leurs positions.
Après un repli express, les combattants du MNLA sont désormais à 20 kilomètres à l’est du village, au niveau de la piste qui mène à Kidal. En principe, cette situation désormais stabilisée ne devrait pas évoluer, car la communauté internationale a multiplié les contacts pour que les deux camps calment le jeu, à moins de vingt-quatre heures de l’ouverture de négociations à Ouagadougou.
« Le MNLA, mais aussi Bamako, doivent s’abstenir de tout acte ou propos pouvant mettre à mal le processus de paix », affirme un diplomate proche de la médiation. Car l’avancée de l’armée malienne vers Anéfis, décidée par le président par intérim Dioncounda Traoré, a froissé les différents partenaires du Mali, et notamment Paris.
Au moment des combats, paradoxalement, François Hollande s’apprêtait à recevoir un prix pour la paix dans les locaux de l’Unesco à Paris. Le chef de l’Etat français a rappelé la position officielle de la France : « Il ne devait y avoir qu’une seule armée au Mali », estime-t-il.
Mais en coulisses, le président Hollande a visiblement demandé aux officiels maliens de retenir leurs troupes et d’arrêter les discours guerriers.
Ce mercredi, en début d’après-midi, un cadre de l’état-major malien affirmait à RFI que « la guerre est la seule solution pour tenir les élections à Kidal ». Deux heures plus tard, le même colonel indiquait : « Notre priorité, vous savez, c’est le dialogue. »
La diplomatie parallèle a également fonctionné à plein régime à Ouagadougou et Kidal, pour appeler le MNLA a quitter Anéfis, à ne pas répliquer aux attaques de l’armée, et à rester concentré sur les négociations.
Afin d’éviter l’étincelle de trop, et donc un embrassement entre l’armée et le MNLA, la France a envoyé, mercredi soir, un groupe de 15 soldats à Anéfis. Ce « détachement de liaison » est là pour appuyer les soldats maliens en cas de problème, et faire remonter les informations rapidement vers la France.
Officieusement, cela permet à Paris d’avoir un œil sur les deux camps et de s’assurer que la situation ne dégénère pas.
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